Bazoncourt est une commune située au sud est de la « Communauté de Communes du Haut Chemin et Pays de Pange ». Elle est constituée de trois villages : Bazoncourt, Berlize et Vaucremont ainsi que de deux fermes : Fresnois et Fourcheux et d’un Moulin.
La population est de 547 habitants. Sa superficie est de 13 km2 soit une densité de 41 habitants/km2.
Monsieur Dominique Bertrand est maire de la commune depuis les élections de 2008.
Le nom du lieu est mentionné pour la première fois en 875 dans les textes de l’abbaye Sainte-Glossinde sous la forme de « Bosonis Curtis » (le champ de Boson ). Puis on trouve, entre autres, Bissoncourt, Basoncourt et Bazoncourt en 1274. Durant la première occupation allemande ce fut Basonhofen puis Basenhofen lors de la seconde.
Au Xe siècle une partie de Bazoncourt appartenait au Pays Messin et l’autre à l’évêché de Metz. De la famille Moyellant à la famille de Courten, différents « seigneurs » se sont succédés à Bazoncourt comme à Berlize et Vaucremont ; les fermes et le moulin appartenant encore à d’autres propriétaires. Le premier château, le château fort ou plutôt maison forte, a été définitivement démoli entre 1850 et 1870. Le nouveau château a été construit au milieu du 18e siècle ; bombardé lors de la dernière guerre, il n’en reste que les caves (sous-sol du foyer rural)
C’est un décret de Napoléon 1er signé « devant Moscou », en 1812, qui a constitué la commune actuelle par la fusion des trois villages cités plus haut. « De gueules au globe d’or, cerclé de sable et sommé d’une croix d’or ». Ce blason attribué à la commune de Bazoncourt est sensiblement le même que celui de la famille de Courten, derniers seigneurs et propriétaires du lieu. Cette famille a eu une influence importante sur la commune par ses dons, notamment pour la construction du clocher de l’église. Le bâtiment du foyer rural qui était le « château » et le terrain tout autour, le « Bosquet », ont été vendus à la commune, en 1966, pour le franc symbolique. En mémoire de la famille, la rue principale de Bazoncourt se nomme « de Courten ».
Le plus ancien des trois calvaires de la commune et celui qui a le plus de caractère est implanté A 100 m de la ferme de Fresnois. On raconte qu’il aurait été construit par des habitants épargnés par une épidémie de choléra ou de peste. Sur le socle est inscrit 1778. Sur une autre partie, une inscription illisible est accompagnée de la date 1818. Le calvaire aurait-il été abattu à la Révolution et reconstitué ensuite en 1818 ? Le Christ a été arraché, il ne reste que la place des clous.
Un autre calvaire est implanté à l’entrée de Vaucremont de manière récente. Il était autrefois à l’entrée d’un chemin qui n’existe plus, vers Bazoncourt. Le troisième est à la « croix de Berlize », au carrefour des D70 et 71.
Dans une maison particulière on peut reconnaître les vestiges de la maison forte, détruite au 19e siècle. Quant au château de Courten, il n’en reste que les caves qui constituent le sous-sol du bâtiment du foyer rural.
Le moulin est situé à 3,5 km de Bazoncourt et bien plus près de Lemud. Il est construit sur un bras de la Nied française qui a une faible pente à cet endroit et existe depuis 875. Son activité s’est arrêtée le 1er janvier 1950 ; c’est aujourd’hui une maison particulière recouverte de vignes.
L’église paroissiale de Bazoncourt qui est aussi celle de Sanry sur Nied, le village voisin, date du 18ème siècle. Elle a remplacé une autre église d’époque romane. Son nouveau clocher, réalisé en 1858 grâce au financement de la famille de Courten, installée en Suisse à cette époque, a le style de certains clochers de ce pays. Il compte trois cloches installées en 1924. Les précédentes avaient été réquisitionnées en 1918. L’église a 15 vitraux réalisés par les frères Benoit (Nancy). Ils ont été installés en 1954, suite aux dégâts occasionnés lors de la seconde guerre mondiale.
Vers 1850, il est question de remplacer le clocher. Puis en 1858 il est décidé de l’abattre et d’en construire un nouveau qui sera placé sur l’avant de l’église ce qui obligera à rallonger le bâtiment sur l’avant. Dans le même temps on déplacera le cimetière qui l’entoure vers un terrain éloigné de 250 m des habitations, pour des raisons de salubrité. C’est le cimetière actuel agrandi en 2014 avec une participation financière de Sanry-sur-Nied, dans le cadre d’une convention intercommunale. Tous les travaux se feront avec l’aide financière de la famille De Courten qui souhaitera en échange que le clocher soit de style « suisse ».
L’orgue toujours en place date de 1894. Il a été installé par les facteurs Dalstein-Haerpfer, entreprise de Boulay. Il a coûté 6 000 marks. Détérioré lors de la guerre de 1939/1945, il a été restauré pour 67 600 francs en 1985 sous l’impulsion d’une association créée pour l’occasion, les « amis des orgues ».
Le village de BERLIZE formait à l’origine une paroisse indépendante, faisant partie de l’archiprêtré de VARIZE, avec les annexes de Fresnois et Fourcheux et les villages de Frécourt et Maizeroy
Cette paroisse fut supprimée et rattachée à celle de BAZONCOURT, par un décret impérial du 30 juin 1809. La commune elle-même de BERLIZE fut rattachée à celle de BAZONCOURT, par un décret de Napoléon « signé devant Moscou » le 21 septembre 1812.
La chapelle du village était donc antérieurement une « église », et c’est pour cette raison que sa taille dépasse largement celle des autres chapelles.
Cette chapelle-église, intégrée sans doute dès l’origine au château féodal dont elle partage l’histoire, a subi de nombreuses destructions, suivies de reconstructions plus ou moins heureuses.
Le chœur en constitue la partie la plus ancienne (14/15ème siècle) et la plus authentique.
Sa forme carrée en fait l’originalité et sa voûte en forme d’arcs brisés ou ogives est de pure facture gothique.
La nef a dû être reconstruite à plusieurs reprises et sa “version” actuelle date sans doute du 18ème siècle.
Cette chapelle occupe une place importante dans le cœur des habitants du village et les plus anciens la connaissent bien.
S’il existe la rue du Puits à Vaucremont, c’est parce qu’on y voit un puits mais il y existe aussi la rue de la Forêt et la rue de l’Ecole… sans forêt ni école. Ces appellations ont été choisies en 1976 pour évoquer le passé de Vaucremont qui, comme Berlize, était une commune jusqu’au 21 septembre 1812. Il y avait une école à Vaucremont dans la rue qui porte ce nom. Le bâtiment n’existe plus. Quant à la forêt, elle existe toujours mais sur le ban de Villers-Stoncourt. Elle appartient exclusivement aux habitants de Vaucremont qui bénéficient du droit d’affouage. Elle est gérée par la municipalité avec l’accord des habitants de Vaucremont. La courte rue du Jâ est la rue du jardin, en patois.
A noter que les fermes de Fresnois et Fourcheux dépendent de la paroisse de Maizeroy et le moulin de Bazoncourt, de celle de Lemud, pour des raisons évidentes de proximité.
Les enfants de Bazoncourt sont en regroupement pédagogique avec les communes de Sanry sur Nied et Sorbey, chaque village disposant ainsi d’une école.
Un circuit de randonnée et de découverte appelé communément « chemin des Vignes » a été réalisé sur la commune. D’une longueur de 2 km, ce parcours, avec une diversité botanique intéressante, dispose d’une vue panoramique sur la vallée de la Nied et même au-delà.